"Par RFI
La réunion organisée ce mercredi 2 mars 2011 par l’Otan n’a pas permis de définir une stratégie commune des 28 membres de l’Alliance sur le dossier libyen. A Bruxelles, les ambassadeurs des pays membres ont tout de même repoussé toute intervention directe.
Les manifestants de la place Tahrir au Caïre ont brandit leurs chaussures en signe de protestation lors du discours d'Hosni Moubarak le 10 février 2011.
01/03/2011
Spécial révoltes dans le monde arabe
Pour ce qui d'une intervention de type «maintien de la paix» sur le territoire libyen, cette option est, pour le moment en tout cas, absolument exclue. Certains alliés de poids y sont en effet farouchement opposés comme, par exemple, la Turquie. Son président, Recep Tayyip Erdogan a prévenu que ce serait absurde et que l’Otan n’avait rien à faire en Libye.
Mais la Turquie n’est pas seule. La France a aussi exprimé de fortes réticences. Elle a pointé en particulier le risque d’une levée de boucliers anti-européenne dans les pays arabes.
La peur d’une crise diplomatique
La crainte de provoquer une crise diplomatique majeure est présente dans tous les esprits. La Russie a fait savoir qu’elle considérerait une opération alliée comme une tentative de l’Otan pour s’implanter en Afrique du Nord.
Les discussions les plus tangibles portent en fait surtout sur la possibilité de créer une zone d’exclusion aérienne pour empêcher le régime de bombarder les opposants. Cette idée a été émise par quelques pays occidentaux. L’Otan dispose de moyens militaires suffisants pour faire respecter cette zone d'exclusion aérienne : des avions de surveillance de type Awacs, des avions de chasse, de ravitailleurs et de radars. L'organisation atlantique pourrait également utiliser les bases américaines en Italie - comme elle l'a déjà fait dans les Balkans, à partir de 1992.
La décision finale de créer une zone d'exclusion aérienne, ou d'une intervention, reviendrait in fine au Conseil de sécurité des Nations unies. Or pour le moment, aucune demande officielle pour un débat à ce sujet n'a été faite à New York. Les Etats-Unis ont reconnu qu’il serait extraordinairement difficile de prendre une telle décision.
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http://www.rfi.fr/afrique/20110302-otan-divise-libye
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